Archive for admin
1940 : Charlot prend la parole contre Hitler
Les super-héros noirs au cinéma : de Meteor Man à Black Panther
Ancêtres de papier : les comics à l’heure du Black Power
Black Panther fut le premier super-héros noir de l’histoire des comics. Il fut créé par Stan Lee et Jack Kirby, ceux-là même qui avaient donné naissance au début des années 60 à Spider-Man, Hulk, Iron Man ou encore les X-Men. Sans doute influencés par la lutte pour les droits civiques qui battait alors son plein et par l’émergence du Black Power en 1966, ils créèrent cette année-là un super-héros africain baptisé T’Challa qui pourrait bien avoir influencé le nom du célèbre Black Panther Party né trois mois plus tard – obligeant au passage les auteurs du comics à rebaptiser pour un temps leur héros « Black Leopard »… Par la suite suivront de nombreux autres super-héros noirs de bandes-dessinées dont les plus illustres se nomment Le Faucon (1969), Luke Cage (1972), Blade (1973), Tornade (1975), Black Lightning (1977) et bien d’autres. Au fil des ans, la figure du super-héros black est ainsi devenue chose banale dans les comics américains et l’on n’en compte aujourd’hui pas moins de 500 auxquels il faut ajouter environ 150 super-vilains (1). Depuis quelques années on a même vu apparaître outre-Atlantique un Captain America noir et un Spider-Man métis en la personne du jeune Miles Morales.
Droits d’auteurs sur Internet
Voici un petit texte pour témoigner d’une mésaventure qui m’est arrivée récemment en lien avec ce site. J’ai reçu un mail d’un avocat représentant une agence photos et me réclamant la modique somme de 1080 euros pour l’utilisation d’une image de l’un de ses clients (la photo avait été repérée grâce à un moteur de recherche). Le message me disait de régler au plus vite le montant au risque de poursuites judiciaires. Bien sûr j’ai d’abord cru à un fake. Mais en recoupant les informations j’ai compris qu’il n’en était rien. Et pour en avoir le cœur net et défendre ma cause j’ai appelé le cabinet d’avocat ; il s’agissait en effet selon moi d’une erreur étant donné que je ne retirais aucun profit de mon site amateur et que sa vocation était avant tout pédagogique. Que nenni…
Réviser l’histoire du cinéma en 15 biopics de réalisateurs
Je vous propose donc une petite histoire du cinéma en 15 biopics – qui n’en sont pas vraiment tous – parfois tournés par de prestigieux réalisateurs comme Peter Greenaway, Martin Scorsese ou Tim Burton.
Les cinéastes noirs contre Trump
Barack Obama, icône pop et héros de cinéma
Pendant les huit années qu’il aura passé à la tête de la première puissance mondiale, on n’aura cessé en effet de le voir sourire et blaguer, mais aussi chanter (Sweet Home Chicago en 2012 en compagnie de B.B. King et de Mick Jagger), danser (par exemple avec Michelle sur Thriller pour Halloween en 2016), jouer au basket, se prêter à des interviews décalées ou faire des selfies (comme aux obsèques de Mandela en 2013…). Et tout cela sans jamais se ridiculiser.
« The Black Gestapo » (1975), la blaxploitation et les Black Panthers
Parmi les films d’exploitation les plus tordus des tonitruantes seventies – au nombre desquels bien sûr le cultissime Ilsa, la Louve des SS (1975) – voici une petite curiosité qui vaut le détour, pas tant pour ses qualités divertissantes (très relatives) que pour son sous-texte politique.
The Black Gestapo (Lee Frost, 1975), au titre on ne peut plus racoleur et douteux, s’inscrit en effet dans le sous-genre blaxploitation et, à ce titre, fut largement influencé par l’air du temps synonyme de contestation noire, de Black Power et de Black Panthers.
C’est un fait, au début des années 70 l’organisation marxiste noire créée par Huey Newton et Bobby Seale, originellement baptisée The Black Panther Party for Self-Defense, était à l’apogée de sa renommée. La simple image de Noirs en uniforme (veste en cuir et béret noir) paradant au cri de « Off the Pigs ! » (à bas les cochons ! = les flics) eut un impact sismique sur la communauté afro-américaine galvanisée et plus encore sur la majorité blanche terrorisée. Rien d’étonnant dès lors à ce que le cinéma de blaxploitation s’en inspire.
Boxing Club Marseille : photos de Régis Dubois
Galerie photos (Régis Dubois 2013-2017)
Le Sporting Club Marcel Cerdan est le plus ancien club de boxe anglaise de Marseille. Il a été baptisé du nom du champion du Monde Marcel Cerdan lorsque celui-ci le visita en 1945. De l’ancienne prison de femmes des Présentines le club migra au milieu des années soixante au 33 boulevard de la Corderie, lieu qu’il occupe depuis. C’est Fernand Léonetti, dit « Souris », qui le gère à partir des années 80 et qui y accueille tous les soirs des jeunes et des moins jeunes essentiellement licenciés en boxe amateur. Pour ma part, c’est en 2004 que je m’y suis inscrit, mais ce n’est qu’à partir de 2013 que j’ai pris l’habitude d’y photographier régulièrement les boxeurs. Aujourd’hui certains de mes clichés côtoient les centaines d’images dont Souris a tapissé les murs au fil des années.
[pour accéder à l’expo cliquez sur l’image]
« Double Vague, le nouveau souffle du cinéma français » de Claire Diao
Double Vague, le nouveau souffle du cinéma français de Claire Diao (Au Diable Vauvert, 2017, 342 p, 20 euros)
Depuis quelques années – environ 2010 – est apparu en France un nouveau phénomène cinématographique, le « cinéma guérilla », autrement dit des films autoproduits réalisés quasiment sans budget, principalement en banlieues, avec des caméras numériques par de jeunes cinéastes autodidactes issus des classes populaires et/ou de l’immigration. Quelques titres : Donoma de Djinn Carrenard (2010), African Gangster de Jean-Pascal Zadi (2010), Rengaine de Rachid Djaïdani (2012) ou encore Brooklyn de Pascal Tessaud (2014) pour ne citer que les plus connus. C’est à cette nouvelle vague de cinéastes débrouillards que la journaliste Claire Diao a choisi de consacrer un ouvrage intitulé Double Vague, le nouveau souffle du cinéma français paru le mois dernier aux éditions Au Diable Vauvert.
L’âge d’or des séries noires
Pour quelqu’un comme moi qui a grandi dans les années 80-90 les Afro-Américains à la télévision se résumaient à peu de choses : quelques seconds rôles caricaturaux dans des buddy movies blancs (Huggy-les-bons-tuyaux dans Starsky & Hutch ou Barracuda dans L’Agence tous risques) et beaucoup de sitcoms familiales comiques, aux couleurs flashy et aux rires préenregistrés, centrées sur les préoccupations futiles de la petite bourgeoisie noire (Le Cosby Show, Le Prince de Bel-Air, La Vie de famille, Ma Famille d’abord…). En somme, à l’instar de ceux du grand écran – qu’on songe à Eddie Murphy et Whoopi Goldberg à la même époque – les Noirs des séries télé avaient leurs emplois attitrés de bouffons exubérants prompts à divertir la majorité blanche et à perpétuer les bons vieux stéréotypes rassurants.